cafe de nimben

見たものと、読んだもの

『ラヴァーズ・キス』のランボーとヴェルレーヌの詩

ラヴァーズ・キス 』の中扉に、なんかフランス語が書いてあるなあと思って調べてみたら、ランボーヴェルレーヌの詩だった。

nimben.hatenablog.com

 

Vol.I: 悪い噂:ランボー『我が放浪 / Ma Bohème』

海街Diaryにも出てくる藤井朋章と、出てこない里伽子の話。

詩は、中原中也などが絶賛している、ランボーこと

ジャン・ニコラ・アルチュール・ランボー(Jean Nicolas Arthur Rimbaud

残念ながら、私は名前しか知らなかった。ランボーって、夭折した天才かと思っていたら、半分正解半分不正解。20代前半で詩作をやめているという意味では「夭折」に近いのだが、筆を折った後も生きていて、武器商人をやっていたらしい。

Carjat Arthur Rimbaud 1872.jpg
By エティエンヌ・カルジャ - http://www.cndp.fr/Themadoc/niepce/images/rimbaud.jpg, パブリック・ドメイン, Link

一部異なるが、おそらくこちら。1870年作品。ってことは16歳作品。ひぇ。太字が『ラヴァーズ・キス 』での引用部分。

Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot aussi devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ;
Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !

Mon unique culotte avait un large trou.
– Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
– Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou

Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;

Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied près de mon coeur !

『我が放浪』という訳で、いくつか和訳もある。

中原中也訳は

私は出掛けた、手をポケットに突つ込んで。
半外套は申し分なし。
私は歩いた、夜天の下を、ミューズよ、私は忠僕でした。
さても私の夢みた愛の、なんと壮観だつたこと!

独特の、わがズボンには穴が開(あ)いてた。
小さな夢想家・わたくしは、道中韻をば捻つてた。
わが宿は、大熊星座。大熊星座の星々は、
やさしくささやきささめいてゐた。

そのささやきを路傍(みちばた)に、腰を下ろして聴いてゐた
あゝかの九月の宵々よ、酒かとばかり
額(ひたひ)には、露の滴(しづく)を感じてた。

幻想的な物影の、中で韻をば踏んでゐた、
擦り剥けた、私の靴のゴム紐を、足を胸まで突き上げて、
竪琴みたいに弾きながら。


この詩を朗読し、アニメにしたものがありました。

英語字幕もあって、いいですね、これ。

www.youtube.com

vol.II:冷たい月と表紙:ヴェルレーヌ『涙あふるる我が心 /  Il pleure dans mon coeur』

vol.IIは、Vol.Iの続き。

詩は、28歳から31歳まで、ランボー(16歳から19歳!)と恋仲にあったヴェルレーヌ(Paul Marie Verlaine) のもの。結婚していたのにランボーに惚れて、腫れた惚れたで発砲するほどのすごい痴話喧嘩までして。

 

太陽と月に背いて / Total Eclipse』(1995) という映画にもなっている。ランボー役のレオナルドディカプリオ若い。今では、ジャックニコルソンの真似が上手くなるほどのガタイですからねぇ。

www.youtube.com

ちなみにランボーと別れた後も、ちょっとすごい堕落放浪の人って感じ。クールベによるヴェルレーヌ肖像画

Frédéric Bazille - Paul Verlaine.jpg
By フレデリック・バジール - www.bildindex.de, obj 00076302 - for new attribution see http://www.sothebys.com/en/news-video/blogs/all-blogs/impressions/2015/05/frederic-bazille-paul-verlaine-portrait.html, パブリック・ドメイン, Link

Il pleure dans mon coeur
Comme il pleut sur la ville ;
Quelle est cette langueur
Qui pénètre mon coeur ?

Ô bruit doux de la pluie
Par terre et sur les toits !
Pour un coeur qui s'ennuie,
Ô le chant de la pluie !

Il pleure sans raison
Dans ce coeur qui s'écoeure.
Quoi ! nulle trahison ?...
Ce deuil est sans raison.

C'est bien la pire peine
De ne savoir pourquoi
Sans amour et sans haine
Mon coeur a tant de peine !

 

堀口大學

巷に雨の降るごとく
わが心にも涙降る。
かくも心ににじみ入る
このかなしみは何やらん?

  
やるせなき心のために
おお雨の歌よ!
やさしき雨の響きは
地上にも屋上にも!


消えも入りなん心の奥に
ゆえなきに雨は涙す。
何事ぞ! 裏切りもなきにあらずや?
この喪(も)そのゆえの知られず。


ゆえしれぬかなしみぞ
げにこよなくも堪えがたし。
恋もなく恨みのなきに
わが心かくもかなし。

ドビュッシーで歌にもなっている。

www.youtube.com

 

Vol. III: Je te veux:ヴェルレーヌ『わびしい会話 /Colloque sentimental』

Boy meets boy編。鷺沢、そして緒方の、片思い。

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux formes ont tout à l'heure passé.

Leurs yeux sont morts et leurs lèvres sont molles,
Et l'on entend à peine leurs paroles.

Dans le vieux parc solitaire et glacé
Deux spectres ont évoqué le passé.

- Te souvient-il de notre extase ancienne?
- Pourquoi voulez-vous donc qu'il m'en souvienne?

- Ton coeur bat-il toujours à mon seul nom?
Toujours vois-tu mon âme en rêve? - Non.

Ah ! les beaux jours de bonheur indicible
Où nous joignions nos bouches ! - C'est possible.

- Qu'il était bleu, le ciel, et grand, l'espoir !
- L'espoir a fui, vaincu, vers le ciel noir.

Tels ils marchaient dans les avoines folles,
Et la nuit seule entendit leurs paroles.

 

訳はこちらをどうぞ。

センチメンタルな対話 Colloque Sentimentale

ドビュッシー Colloque sentimental

www.youtube.com

 

vol.IV: 好きやねん & vol.VI: TEMPEST:ランボー『ニイナを抑制するものは/ Les reparties de Nina』

vol.III : boy meets boy の続き。そして、vol.VI: girl meets girlの続き。引用はどちらもこの『ニイナを抑制するものは』から。

引用部は、作品の中央部(太字にしました)の部分。

これってでも、詩というよりもSexの営み中の睦言そのものじゃんね。同じ詩から、男性同士、女性同士両方の同性愛の下巻をこちらから引用するというのは、それなりの意味があるような気がするのではあるが。

LUI – Ta poitrine sur ma poitrine,
Hein ? nous irions,
Ayant de l’air plein la narine,
Aux frais rayons

Du bon matin bleu, qui vous baigne
Du vin de jour ?…
Quand tout le bois frissonnant saigne
Muet d’amour

De chaque branche, gouttes vertes,
Des bourgeons clairs,
On sent dans les choses ouvertes
Frémir des chairs :

Tu plongerais dans la luzerne
Ton blanc peignoir,
Rosant à l’air ce bleu qui cerne
Ton grand oeil noir,

Amoureuse de la campagne,
Semant partout,
Comme une mousse de champagne,
Ton rire fou :

Riant à moi, brutal d’ivresse,
Qui te prendrais
Comme cela, – la belle tresse,
Oh ! – qui boirais

Ton goût de framboise et de fraise,
O chair de fleur !
Riant au vent vif qui te baise
Comme un voleur ;

Au rose, églantier qui t’embête
Aimablement :
Riant surtout, ô folle tête,
À ton amant !….

………………………………………………..

– Ta poitrine sur ma poitrine,
Mêlant nos voix,
Lents, nous gagnerions la ravine,
Puis les grands bois !…

Puis, comme une petite morte,
Le coeur pâmé,
Tu me dirais que je te porte,
L’oeil mi-fermé… (注: vol.VI: TEMPEST の引用部はここ)

Je te porterais, palpitante,
Dans le sentier :
L’oiseau filerait son andante
Au Noisetier…

Je te parlerais dans ta bouche..
J’irais, pressant
Ton corps, comme une enfant qu’on couche,
Ivre du sang

Qui coule, bleu, sous ta peau blanche
Aux tons rosés :
Et te parlant la langue franche – …..
Tiens !… – que tu sais… (注: vol.IV: 好きやねん の引用部はここ)

Nos grands bois sentiraient la sève,
Et le soleil
Sablerait d’or fin leur grand rêve
Vert et vermeil

………………………………………………..

Le soir ?… Nous reprendrons la route
Blanche qui court
Flânant, comme un troupeau qui broute,
Tout à l’entour

Les bons vergers à l’herbe bleue,
Aux pommiers tors !
Comme on les sent tout une lieue
Leurs parfums forts !

Nous regagnerons le village
Au ciel mi-noir ;
Et ça sentira le laitage
Dans l’air du soir ;

Ca sentira l’étable, pleine
De fumiers chauds,
Pleine d’un lent rythme d’haleine,
Et de grands dos

Blanchissant sous quelque lumière ;
Et, tout là-bas,
Une vache fientera, fière,
À chaque pas…

– Les lunettes de la grand-mère
Et son nez long
Dans son missel ; le pot de bière
Cerclé de plomb,

Moussant entre les larges pipes
Qui, crânement,
Fument : les effroyables lippes
Qui, tout fumant,

Happent le jambon aux fourchettes
Tant, tant et plus :
Le feu qui claire les couchettes
Et les bahuts :

Les fesses luisantes et grasses
Du gros enfant
Qui fourre, à genoux, dans les tasses,
Son museau blanc

Frôlé par un mufle qui gronde
D’un ton gentil,
Et pourlèche la face ronde
Du cher petit…..

Que de choses verrons-nous, chère,
Dans ces taudis,
Quand la flamme illumine, claire,
Les carreaux gris !…

– Puis, petite et toute nichée,
Dans les lilas
Noirs et frais : la vitre cachée,
Qui rit là-bas….

Tu viendras, tu viendras, je t’aime !
Ce sera beau.
Tu viendras, n’est-ce pas, et même…

Elle – Et mon bureau ?

vol.V: 彼女の嫌いな彼女:ランボー『花について詩人に語られたこと / POÈME CE QU’ON DIT AU POÈTE À PROPOS DE FLEURS』

里伽子を巡るgirl meets girl編。海街Diaryのサッカー小僧の風太もちょっと出てきてる。こいつはあんまり顔は変わらないね。

Ainsi, toujours, vers l’azur noir
Où tremble la mer des topazes,
Fonctionneront dans ton soir
Les Lys, ces clystères d’extases !

À notre époque de sagous,
Quand les Plantes sont travailleuses,
Le Lys boira les bleus dégoûts
Dans tes Proses religieuses !

— Le lys de monsieur de Kerdrel,
Le Sonnet de mil huit cent trente,
Le Lys qu’on donne au Ménestrel
Avec l’œillet et l’amarante !

Des lys ! Des lys ! On n’en voit pas !
Et dans ton Vers, tel que les manches
Des Pécheresses aux doux pas,
Toujours frissonnent ces fleurs blanches !

Toujours, Cher, quand tu prends un bain,
Ta Chemise aux aisselles blondes
Se gonfle aux brises du matin
Sur les myosotis immondes !

L’amour ne passe à tes octrois
Que les Lilas, – ô balançoires !
Et les Violettes du Bois,
Crachats sucrés des Nymphes noires !…

Ô Poètes, quand vous auriez
Les Roses, les Roses soufflées,
Rouges sur tiges de lauriers,
Et de mille octaves enflées !

Quand BANVILLE en ferait neiger,
Sanguinolentes, tournoyantes,
Pochant l’œil fou de l’étranger
Aux lectures mal bienveillantes !

De vos forêts et de vos prés,
Ô très paisibles photographes !
La Flore est diverse à peu près
Comme des bouchons de carafes !

Toujours les végétaux Français,
Hargneux, phtisiques, ridicules,
Où le ventre des chiens bassets
Navigue en paix, aux crépuscules ;

Toujours, après d’affreux desseins
De Lotos bleus ou d’Hélianthes,
Estampes roses, sujets saints
Pour de jeunes communiantes !

L’Ode Açoka cadre avec la
Strophe en fenêtre de lorette ;
Et de lourds papillons d’éclat
Fientent sur la Pâquerette.

Vieilles verdures, vieux galons !
Ô croquignoles végétales !
Fleurs fantasques des vieux Salons !
— Aux hannetons, pas aux crotales,

Ces poupards végétaux en pleurs
Que Grandville eût mis aux lisières,
Et qu’allaitèrent de couleurs
De méchants astres à visières !

Oui, vos bavures de pipeaux
Font de précieuses glucoses !
— Tas d’œufs frits dans de vieux chapeaux,
Lys, Açokas, Lilas et Roses !…

Ô blanc Chasseur, qui cours sans bas
À travers le Pâtis panique,
Ne peux-tu pas, ne dois-tu pas
Connaître un peu ta botanique ?

Tu ferais succéder, je crains,
Aux Grillons roux les Cantharides,
L’or des Rios au bleu des Rhins,
Bref, aux Norwèges les Florides :

Mais, Cher, l’Art n’est plus, maintenant,
— C’est la vérité, — de permettre
À l’Eucalyptus étonnant
Des constrictors d’un hexamètre ;

Là !… Comme si les Acajous
Ne servaient, même en nos Guyanes,
Qu’aux cascades des sapajous,
Au lourd délire des lianes !

— En somme, une Fleur, Romarin
Ou Lys, vive ou morte, vaut-elle
Un excrément d’oiseau marin ?
Vaut-elle un seul pleur de chandelle ?

— Et j’ai dit ce que je voulais !
Toi, même assis là-bas, dans une
Cabane de bambous, — volets
Clos, tentures de perse brune, —

Tu torcherais des floraisons
Dignes d’Oises extravagantes !…
— Poète ! ce sont des raisons
Non moins risibles qu’arrogantes !…

Dis, non les pampas printaniers
Noirs d’épouvantables révoltes,
Mais les tabacs, les cotonniers !
Dis les exotiques récoltes !

Dis, front blanc que Phébus tanna,
De combien de dollars se rente
Pedro Velasquez, Habana ;
Incague la mer de Sorrente

Où vont les Cygnes par milliers ;
Que tes strophes soient des réclames
Pour l’abatis des mangliers
Fouillés des hydres et des lames !

Ton quatrain plonge aux bois sanglants
Et revient proposer aux Hommes
Divers sujets de sucres blancs,
De pectoraires et de gommes !

Sachons par Toi si les blondeurs
Des Pics neigeux, vers les Tropiques,
Sont ou des insectes pondeurs
Ou des lichens microscopiques !

Trouve, ô Chasseur, nous le voulons,
Quelques garances parfumées
Que la Nature en pantalons
Fasse éclore ! — pour nos Armées !

Trouve, aux abords du Bois qui dort,
Les fleurs, pareilles à des mufles,
D’où bavent des pommades d’or
Sur les cheveux sombres des Buffles !

Trouve, aux prés fous, où sur le Bleu
Tremble l’argent des pubescences,
Des calices pleins d’Oeufs de feu
Qui cuisent parmi les essences !

Trouve des Chardons cotonneux
Dont dix ânes aux yeux de braises
Travaillent à filer les nœuds !
Trouve des Fleurs qui soient des chaises !

Oui, trouve au cœur des noirs filons
Des fleurs presque pierres, — fameuses ! —
Qui vers leurs durs ovaires blonds
Aient des amygdales gemmeuses !

Sers-nous, ô Farceur, tu le peux,
Sur un plat de vermeil splendide
Des ragoûts de Lys sirupeux
Mordant nos cuillers Alfénide !

Quelqu’un dira le grand Amour,
Voleur des sombres Indulgences :
Mais ni Renan, ni le chat Murr
N’ont vu les Bleus Thyrses immenses !

Toi, fais jouer dans nos torpeurs,
Par les parfums les hystéries ;
Exalte-nous vers les candeurs
Plus candides que les Maries…

Commerçant ! colon ! médium !
Ta Rime sourdra, rose ou blanche,
Comme un rayon de sodium,
Comme un caoutchouc qui s’épanche !

De tes noirs Poèmes, — Jongleur !
Blancs, verts, et rouges dioptriques,
Que s’évadent d’étranges fleurs
Et des papillons électriques !

Voilà ! c’est le Siècle d’enfer !
Et les poteaux télégraphiques
Vont orner, — lyre aux chants de fer,
Tes omoplates magnifiques !

Surtout, rime une version
Sur le mal des pommes de terre !
— Et, pour la composition
De poèmes pleins de mystère

Qu’on doive lire de Tréguier
À Paramaribo, rachète
Des Tomes de Monsieur Figuier,
— Illustrés ! — chez Monsieur Hachette !

 

『なあ、パンパの春じゃないんだ

ひでえ反乱の黒

でも、タバコや綿

エギゾチックな収穫じゃないか』

?? なんでここだったんだろうね。これは全然意味がわからない。多分、私が完全に読み違えているんだろうな。